sam. 17 déc.
|Paris
Sonate d'automne
Théâtre - Par la Cie Jérôme Méla Federica Gamba - Prune Pauchet - Raphaël Tanant - Iris Blandin - Moyu Zhang - Charles Guillaume Méla (piano)
Heure et lieu
17 déc. 2022, 20:30
Paris, 6 Rue Wurtz, 75013 Paris, France
À propos de l'événement
Sonate d’Automne - d'Ingmar Bergman
Prochain voyage en terre de Merveilles … pour se délivrer de cette haine secrète qui envenime les relations familiales… une Sonate d’où résonnent les cris de survies de nos enfances meurtries … pour nous permettre enfin par les sceaux des mots, se détacher enfin et nous désaliéner
Une pièce d’une puissance inouïe
... Pourquoi Bergman aujourd hui ?
Une pièce qui nous mène au coeur de l’inconscient et interroge ce lien qui détermine tous les autres : la relation mère-fille. Et là...malgré tous les bons sentiments apparents, surgit une vérité bouleversante qui éclaire les abîmes de notre monde.
Les terreurs nées des infirmités, des maladresses et des peurs, transforment peu à peu le lien d’amour qui unit une mère et sa fille en un lien de haine. Cette même haine qui, dans notre quotidien se déverse sur nos écrans et nous interroge sur la nature de la conscience humaine.
En sondant les abîmes de notre lien au monde cette Sonate révèle les discordances qui nous détruisent peu à peu.
Une nuit d’automne sans fin pour s'inventer en dehors de ce mécanisme de haine.
L’enfant mort d’Eva lui permet de naître... Eva oblige sa mère, Charlotte, à contempler les ruines qu’elle a engendrées... Pour que ces vérités violentes nous parviennent, la mise en scène s’appuie paradoxalement sur une interprétation mesurée des acteurs et un écrin feutré et apaisant.
À travers les vérités inconscientes qui vont surgir pendant la nuit, la mère et la fille se reflétant l’une en l’autre à l'infini - et en nous aussi qui regardons le spectacle - nous sommes absorbés par ce jeu de miroir.
Cet affrontement, ces maladresses, ces hurlements, nous comprenons la nécessité de les vivre pour pouvoir revivre autrement.
Eva met un terme à cette haine qui la consume en obligeant sa mère à voir cette autre fille qu’elle était vraiment : celle traquée, bouleversée, rongée par ses peurs...celle qui hurle encore dans le corps de sa soeur... cette enfant broyée par son propre passé.
Nous avons veillé à éviter de faire le procès de cette mère puisqu’elle aussi est la proie d’un mal plus ancien qui la ronge secrètement depuis toujours et dont elle mesure enfin toute l’infuence sur ses relations avec sa descendance.
Victor est un passeur qui nous ouvre la voie : celle d’œuvrer dans notre monde insensé à sortir de la haine.
La noyade, cri silencieux, forme pétrifiée dans la mort d'Eric. Lena, cri brûlant qui surgit du vivant que personne ne supporte. Le théâtre comme catharsis...
Imposer deux heures et quart de spectacle au public nécessite de créer les conditions qui lui permettent d’affronter cette folie sans la rejeter. Le contexte, écrin feutré, sublimé par la musique, les images, les lumières, permet l’adéquation avec le sens, les vérités de l’inconscient. Une vérité folle, selon Bergman, éclairant le massacre organisé de notre Monde.
“ La jouissance de la mère c’est la souffrance de la fille ”
Les lumières apportées par les images de Franco Figari participent de l’onirisme, de cette révélation de l'inconscient en chacun de nous.
L’obscurité crée un espace en suspension qui accueille en fulgurances ces éclats de vérités. La création musicale improvisée par le pianiste sur la scène ainsi que le corps de la danseuse Buto traversant cette même scène entre rêve et réalité ajoutent à l’art vivant du théâtre une grâce et une émotion qui en font chaque soir un spectacle unique.
Billets
Tarif normal
14,00 €+ 0,35 € de frais de serviceVente expiréeTarif réduit
Etudiants, demandeurs d'emploi, Plus de 65 ans, habitants du 13ème
10,00 €+ 0,25 € de frais de serviceVente expirée
Total
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